Rêves et/ou souvenirs de Dalton

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Rêve dans la Chapelle :

Tu écartes les fougères sur ton passage, mais t’arrêtes un instant. Tu approches ta lanterne du sol boueux pour analyser les traces de pas. Ils sont sept et portent de longues capes : tu es sur la bonne piste. Après quelques minutes à progresser lentement et prudemment, tu te retrouves nez-à-nez avec une vieille grille particulièrement bien dissimulée. Alors que tu t’apprêtes à en crocheter la serrure, tu aperçois un étrange fil qui en part : un piège. Ne regrettant pas ton extrême prudence, tu lestes le fil pour duper le piège et te crochètes la vieille serrure. Tu pousses lentement la grille, juste assez pour te faufiler, et tu la remets en place, ainsi que le piège. Tu éteins alors ta lanterne et sors une fiole de ta besace. Après l’avoir ingurgitée, tes yeux s’accommodent enfin aux ténèbres. Tu avances dans un long couloir humide, rencontrant ici un rat et à un crâne. Tu entends enfin des voix. Tu te tapis contre un mur, et ingurgites le contenu d’une nouvelle fiole. Tu sors alors d’un sac en tissu un étrange crâne recomposé à partir de dizaine de fragments. Et tu t’avances dans la salle d’où viennent les bruits…
Sept individus en robe noires encapuchonnés se tournent soudain vers toi, et l’un d’eux incante un sortilège très rapidement, qui te paralyse. Un autre s’écrie : « Qui est-ce ? Qui es-tu ? Comment nous as-tu trouvés ? ». Ton breuvage commence à faire effet, te libérant de ta paralysie, ce qui te permet de brandir le crâne devant toi. Les sept individus se figent alors, comme subjugués par l’objet. Tu leur dis alors avec un sourire narquois : « Dites-moi, la Voie du Murmure ne serait-elle pas intéressée par cela ? »

Rêve aux Archives :

L’odeur est nauséabonde ici. Ton chariot et les chevaux s’enfoncent à moitié dans la vase. La demi-douzaine de femmes mercenaires sont anxieuses, armes à la main. Et les premiers skums sortent des marais. L’un d’eux s’approche de toi : il est impressionnant, certainement leur Grand Prêtre. Dans un commun guttural et approximatif, il te demande où est la marchandise. Tu t’approches du chariot et retires la tissu posé dessus. Une dizaine de jeunes femmes se tiennent recroquevillées et terrifiées dans une cage. Le skum s’approche et les observe. Certaines hurlent et s’éloignent comme elles peuvent à sa vue. Il se retourne vers toi et te dit : « Bien. Toi fiable. Toi servir. Toi récompense. » Un autre skum lui apporte un objet enroulé dans un drap sale. Le Grand Prêtre le récupère et enlève le drap, révélant une magnifique masse d’armes à tête de corbeau. C’est lui, l’artefact que tu as tant cherché. Le Grand Prêtre hésite alors : « Cela très important pour toi. Donc plus cher. Pas suffire. » Il montre les prisonnières en disant non de la tête. Mais tu avais anticipé cela. Tu lui réponds : « Tu auras une récompense plus grande alors. » Et tu lui chuchotes dans l’oreille, malgré le dégoût que cette créature t’évoque : « Dans la chariot se trouve la paye conséquente des mercenaires. Et tu as remarqué ? Ce sont toutes des femelles. Tout est pour toi. Je récupère juste un cheval. » Le skum esquisse un ignoble sourire et te tend la masse d’armes. Enfin, tu l’as ! Tu décroches un cheval et montes dessus, rangeant la masse dans une belle sacoche. Les mercenaires t’observent, surprises et inquiètes. D’un coup de pied, tu lances alors ton cheval au galop, tandis que la horde de skums se jette sur les mercenaires. Les épées émoussées et fragilisées que tu leur as fournies ne leur laisseront aucune chance. En t’éloignant dans les marais, tu entends les cris de tes anciennes employées qui diminuent petit à petit. Tu te rapproches encore de ton but, et peu importe le prix.

Rêve dans la Chapelle (2) :

Tu es allongé à plat ventre sur un banc de bois froid, torse nu. La douleur dans le dos est intense, mais la tatoueuse est douée et méticuleuse. Comme pour te distraire, le nécromancien s'est assis face à toi et te fait la conversation tout en tournant incessamment son médaillon de la Voie du Murmure dans ses mains.

- "Tu ne regretteras pas cette voie, Dalton.

- Dalton… Dalton Reynes. J'aime bien ce nom que j'ai choisi, mais je ne m'y suis pas encore habitué.

- C'est très important que tu changes de nom. Tu dois être en paix avec ton passé. Le souvenir de ta vie d'avant, les souvenirs de ceux que tu aimais : tout doit mourir.

- Mais ils sont tous morts ! Papa, Ioana, Darius et Stefan. Ils m'ont rejeté, soit-disant que j'étais trop jeune. Ils m'ont rejeté et ils sont morts…

- Mais je parle de leur souvenir ! Vue la colère dans ta voix, il n'est pas mort, lui. Mais ne t'inquiète pas, nous sommes là pour t'aider. Après tout, ne sommes nous pas des spécialistes de la mort ?"

Une brume jaunâtre envahit alors la pièce souterraine, et le nécromancien se fige puis disparaît dans les volutes croissantes. La tatoueuse n'est plus là non plus. Et elle surgit de la brume, la créature aux bandelettes. Tu es pétrifié par la peur. Mais elle n'a pas l'air agressive cette fois-ci, plutôt curieuse. Elle t'observe et contemple les alentours. D'une profonde voix, elle te dit :

- "Dalton ? Qui es-tu vraiment ? Je t'avais pourtant tué. Et ces souvenirs, quels sont-ils ? Ils sont bien réels, et pourtant insensés. Dalton, pourquoi parviens-tu à m'échapper ?"

Elle tend alors une main griffue vers toi, et le rêve s'arrête.

Rêve face à Zandalus :

Un peu caché dans les hautes herbes, tu observes le manoir. Ce sera un jeu d’enfant. Il y a juste une personne que tu espères ne pas rencontrer. Mais pour l’instant, tu dois te concentrer sur ton objectif. Tu incantes un sortilège, et te voilà invisible. Tu incantes alors un second sortilège en observant bien la bonne fenêtre, et te voilà instantanément transporté dans le bureau. Il est là (les PJs reconnaissent le comte Lowls IV), devant toi, plongé dans un livre, l’air tellement sérieux. A ton arrivée, il s’interrompt un instant, comme s’il avait senti quelque chose. Il observe autour de lui. Tu viens te placer entre lui et la porte, puis tu romps ton invisibilité. Il se lève d’un bond, mais tu réagis vite en levant les mains en signe de paix : « Haserton, je ne te veux aucun mal. Je suis là pour aider. » Il observe alors les environs, très méfiant : « C’est une manière de rentrer chez quelqu’un ? Qui êtes-vous ? De quel droit pénétrez-vous chez moi ? Et de quel droit tutoyez-vous votre Seigneur ? Et… de quel aide aurais-je besoin ? » Il est extrêmement autoritaire et agressif, mais pourtant, il a l’air perturbé et ajoute : « Nous nous connaissons, non ? » Réfléchissant très soigneusement à tes mots, tu lui réponds : « Pardonnez-moi Monsieur le Comte. Je ne suis pas d’ici, d’où mes écarts de langage. Et mon intrusion fort peu convenable est dû à… disons que je devais vous atteindre directement. C’était le seul moyen de vous convaincre. » Il reste sur la défensive, et te lance un regard froid et menaçant : « Je vous laisse une minute pour vous expliquer.

Pas plus. »Tu n’as pas le droit à l’erreur. Alors tu te lances : « Je suis au courant pour la Chaîne des Nuits. Je sais aussi les difficultés que vous rencontrez, les risques énormes liés au rituel. Je suis au courant pour Ioana, Stefan et Darius. Je ne peux pas tout expliquer maintenant, je connais l’urgence, mais je n’ai pu faire mieux. Je suis au courant pour l’alignement. Je vous expliquerai tout après, promis. » Un long silence s’ensuit. Le Comte passe de l’hostilité à la perplexité, puis il s’assied, pensif. Il finit par briser ce silence : « Je pensais vraiment avoir tout mis en place pour cacher mes secrets. Vous êtes un espion extrêmement talentueux. Mais pourquoi m’en parler ? Et surtout, vous ne m’avez rien dit sur l’aide que vous êtes censé m’apporter. » Tu te détends enfin. Tu sors de ton sac magique quelques lourds ouvrages que tu poses sur la table. Tu commentes juste en disant : « Je ne suis pas un espion. » Le Comte écarquille les yeux devant les ouvrages. Il les feuillette alors rapidement, abasourdi : « Mais… comment ? C’est impensable, incroyable. Je n’ai jamais pu mettre la main dessus. C’est précisément ce qu’il me manquait. Cependant, il va falloir des mois pour.. » Tu te permets de l’interrompre : « Je les ai tous lus. J’en connais très bien le contenu. Il suffit qu’un participant au rituel maîtrise cette partie. » Le Comte se lève alors brutalement : « C’est donc ça l’aide que vous apportez ? Vous voulez participer au rituel ? Vous voulez que je prenne le risque d’ajouter un inconnu au rituel ? » Tu ne réponds rien, car tu connais sa grande intelligence. Tu sais qu’il va trouver les réponses à toutes ses questions très vite. Et d’ailleurs, il reprend : « Tu es malin, très malin. Je ne comprends pas qui tu es, ni pourquoi tu fais cela, ni d’où je te connais. Mais tu es ma seule chance, et tu le sais. Tu es un miracle à vrai dire. Je devrais me méfier, mais tu as l’air de déjà savoir que je vais dire oui. Pourtant, le cercle est déjà complet. Comment faire ? » Esquissant un grand sourire, tu réponds avec confiance : « Je vais vous remplacer, pour que vous ne preniez aucun risque. » Le Comte a l’air outré : « Moi ? Mais je suis l’élément clé ! Je connais... » Tu l’interromps, prenant clairement la confiance : « Votre fille aussi, elle en connait tout autant. Et comme cela, en cas d’échec, vous pourrez recommencer. » Tu sais que l’idée de protéger sa propre vie va convaincre le Comte. Mort, il ne pourra plus emmagasiner de savoir. Après une longue minute, il conclut : « Très bien. Mais vous me devrez de très longues explications. »

"Vision" en consommant de la muscaria altérée :

Tu ressens une forte addiction à la muscaria et la consommes.
Tu tombes alors inconscient et as une sorte de vision où tu es maître de tes actions.

Tu te retrouves dans la cité dans la brume jaune. En errant, tu tombes sur le cadavre de l’homme aux oripeaux. Plus loin, dans une bâtisse en ruine, tu trouves des squelettes d’aventuriers dont les équipements tombent en poussière, sauf un étrange bâton distordu aux couleurs arc-en-ciel, que tu récupères. Puis tu tombes sur une vieille femme Keleshite assise sur un tabouret, qui te parle de manière énigmatique (en kelish : tu parles cette langue). Voilà certaines réponses qu’elle te donne au cours de la conversation :

"Qui es-tu ?" Je suis l’observatrice hors du temps.

"Où sommes-nous ?" Tu connais déjà ce lieu, deuxième fils du temps. (tu se souviens que c’est Carcosa)

"Vous m’avez déjà vu ?" Je vu ton petit frère, le premier fils du temps, encore confus et immature. J’ai vu ton grand frère, le troisième fils du temps, lorsqu’il t’a sauvé la vie. Et je t’ai vu toi, perdu dans ce labyrinthe.

Elle se lève soudaine, inquiète, puis conclut en disant : « Ton moment n’est pas venu, deuxième fils du temps, tu dois partir, vite. » Elle te pousses et tu tombes à la renverse, apercevant à ce moment là un Chien de Thindalos apparaître dans un angle de la pièce.

La bâton arc-en-ciel est réellement dans ta main à ton réveil. C'est un bâton des Contrées du Rêve. 

Vision dans le grenier de la Colline aux Iris :

Tu es assis confortablement dans un fauteuil devant un feu de cheminée, une tasse de thé à la main. En face de toi se trouve Haserton, pensif, plongé dans un carnet de notes. Malgré l'atmosphère chaleureuse des lieux, la tension est palpable. Tu brises le silence en disant :

- "Le rituel a été un terrible échec. Comment...

- D'un geste, Haserton t'interrompt et dit : Non, pas du tout. Au contraire même, c'est un succès total. Je vous remercie Mr Reynes pour votre coopération.

- Je ne comprends pas. Ioana, Stefan, le portail qui ne s'ouvre pas...

- Ce ne sont que des pions sur un vaste échiquier cosmique. Vous même, grand mystère que vous êtes, êtes certainement un pion sur un échiquier qui me dépasse. Le rituel a été un succès, et vous savez pourquoi, j'en suis sûr, car vous êtes doté d'une intelligence rare.

- Ce tigre humanoïde, Ferris. C'est pour cela que le rituel est un succès. C'est la première fois que vous établissez un vrai contact avec les Contrées des Rêves.

- Oui, très précisément. Cette étrange créature m'a donné la clé pour maîtriser totalement le passage dans l'autre monde. Les perspectives qui s'offrent à moi maintenant sont quasiment infinies.

- Pourtant, vous devriez vous méfier de ce Ferris. Toute arrivée imprévue d'une créature d'un autre plan n'est jamais bon signe. Nous ne savons rien de ce félin.

- Je le sais bien, mon cher Mr Reynes, je le sais bien. Il serait avisé de l'étudier au plus près. Mais je n'ai pas le temps de le faire. Non, j'ai un autre plan en tête, et vous allez m'aider encore pour cela. Ce soir, vous établirez une barrière autour du manoir. Et demain, nous irons ensemble dans les Contrées des Rêves. Il y a quelqu'un que j'aimerais beaucoup rencontrer."

Tu es perplexe. Aller dans les Contrées des Rêves avec Haserton ? L'idée ne t'enchante gère, ton intuition te met en garde. Mais tu te concentres sur ta première tâche. Il te faudra dès ce soir préparer un sceau d'interdiction complexe pour filtrer l'entrée au manoir. Tu en as déjà choisi le mot de passe, en nécril : "Le retour de Tar-Baphon".
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